39 - Les batailles de la Libération 

 
Ludendorf aurait voulu prendre le temps de se reformer; mais pas un instant de répit ne lui fut laissé. Foch avait dit : " Je les tiens; je ne les lâcherai plus. "

Dès le 8 août, nos troupes s'ébranlent sur la Somme, précédées de nuées de petits tanks qui sèment l'épouvante et le désordre dans les rangs ennemis. Montdidier est repris le 10 août; Lassigny, le 22. Le même jour, le massif de Saint-Gobain tombe entre nos mains : c'était la redoute centrale des Allemands. Désormais, l'histoire de cette campagne, unique entre toutes, peut ne plus s'écrire que par l'énumération des villes reprises. Albert, le 22 août. Bapaume, le 29. Noyon, le 30. Péronne, le 1er septembre. Ham et Chauny, le 6. Saint-Mihiel, le 15. Saint-Quentin, le 28. Cambrai, le 9 octobre. Le Cateau, le 10. Vouziers, le 12. Laon, le 15. Roulers et Menin, le 14. Lille, Douai, Ostende, le 17. Roubaix et Tourcoing, Bruges, le 18. Valenciennes, le 23. Landrecies, le 4 novembre. Dun-sur-Meuse, le 5. Vervins, Rethel, Sedan, le 6. Mézières, le 8. Tournai, Maubeuge, Hirson, le 9. Rocroi, Gand, Mons, le 10.

Il ne reste plus à reconquérir qu'une parcelle de territoire français, et qu'une partie de la Belgique. Question de jours, seulement. Car les armées allemandes, déchiquetées, lâchant pied, vont être anéanties. C'est la fin, l'écroulement !